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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/138

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LA PETITE-POSTE


À M. Tue, Médecin.


Gardez-vous de venir, Monsieur, ma maîtresse expire. La chambre est pleine de gens qui frondent vos prognostics, & je vous avoue que je craindrois pour vous la colere de son neveu. Vous sçavez ce qu’il perd par cette mort ; & je l’entends à chaque moment s’écrier, le bourreau !… Si je le tenois !… Quoi ! m’assurer hier que ma tante alloit au mieux ! qu’il étoit inutile de lui parler de l’arrangement de ses affaires ! qu’avant deux jours elle seroit sur pié ! & la voilà morte