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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/145

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DÉVALISÉE

vue depuis long-temps : sa vieille probité se revolteroit d’une bassesse ; & sans bassesse vous ne trouveriez pas même ici du pain. Je lui écrirai, pour qu’il vous épargne des reproches que je sçais que vous ne méritez pas. Vous m’avez dit qu’il vous objectera que tant de jeunes gens de votre ville ont réussi : ces succès sont dignes d’eux ; mais ils seroient infâmes pour vous. Partez, mon ami : je craindrois qu’à la longue, le défaut de fortune & d’occupation ne vous entraînât dans ce bourbier de jeunes gens perdus, que l’oisiveté, les