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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/180

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LA PETITE-POSTE


Un Philosophe à son ami.


Notre Rhéteur Athénien paroît insensible à tous les coups que nous lui avons portés. Ô mon ami ! son silence farouche m’épouvante : il consomme apparemment cette cruelle vengeance qu’il a trop annoncée. Il va donc, du fond de sa retraite, s’élancer sur nous, & nous déchirer à belles dents. La chaleur dévorante de son style âcre me calcine d’avance ; & je voudrois n’en avoir jamais été connu : pourquoi me l’avez-vous amené ? Pourquoi