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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/206

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LA PETITE-POSTE

Tu ne veux plus aller chez le Baron, parce que tu crains d’aimer sa femme. Eh ! mais, mon cher ami, je sçais ton histoire : ce n’est pas toi qui as pensé à l’aimer ; ta haute probité ne s’est pas compromise, ton ame peut toujours jouir de sa belle innocence : c’est la femme de ton ami, qui d’elle-même se jette à ta tête. Il n’y a rien de ta faute ; mais celle que tu projettes seroit impardonnable, & tu serois perdu dans le monde, si l’on te soupçonnoit de la pusillanimité dont tu m’as fait part. J’irai te prendre ce soir pour te conduire chez ta