Aller au contenu

Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
54
LA PETITE-POSTE

qu’ils soient fâchés qu’on leur ôte la douceur de fronder les opérations du Gouvernement. Vous sçavez ce que j’avois imaginé sur les Enfans trouvés, que je destinois à faire un fond perpétuel pour les Milices : c’étoit créer des soldats tout faits, comme le Roi crée des Officiers à son École Militaire. Eh bien ! que n’a-t-on pas opposé à cette idée ! Il étoit aussi barbare (disoit-on) de forcer les inclinations naturelles d’un petit peuple malheureux, que de blesser la liberté citoyenne : tous les hommes ne sont pas nés soldats : la valeur n’est le