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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/94

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LA PETITE-POSTE

sans faire semblant de rien, & que je devois monter dans le carrosse qui devoit être là, & qui n’y est point. Non, ma chere Tonton, il n’y a point été, j’en suis sure ; ce monsieur s’est moqué de moi, il est onze heures passées. Il devoit me mener bien loin, bien loin, où ma tante ne m’auroit jamais trouvée. Que je suis malheureuse, s’il faut toujours rester avec ma vieille tante ! Je pleure de toutes mes forces : ce n’est pas que j’aime beaucoup ce vilain monsieur, car il n’est pas jeune. Ah ! Tonton, il a été hier avec moi sur l’escalier du