Aller au contenu

Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

devoir d’appuyer la mère-patrie de secours effectifs, qu’ils se sont hâtés d’expédier. Tous ont donc cru qu’il y avait présentement pour eux un devoir, et ils se sont empressés de l’accomplir.

Ce devoir est-il prescrit par notre droit constitutionnel ? Nous ne le croyons pas. Est-il prescrit par le droit naturel qui veut que les citoyens aiment, défendent et secourent leur pays, sans s’en tenir au stricte devoir d’obéir à la loi positive ? Nous le croyons.

On ne peut donc pas dire ni laisser entendre que la constitution est l’application de tout le droit naturel, ni que celui-ci ne étende pas au-delà des limites de celle-là.

Mais ces subterfuges, on y avait recours par précaution ; ils n’engageaient à rien. L’abbé D’Amours s’essayait tout simplement une fois de plus à dire non après avoir dit oui. Les évêques n’avaient pas encore parlé. On ne savait pas encore s’ils parleraient. En attendant, le plus sûr était de se trouver à avoir dit sur l’expédition militaire canadienne oui et non presque en même temps.

Les choses ne devaient pas tarder à changer d’aspect.

Le 12 octobre l’Action sociale avait le bonheur de pouvoir publier in extenso un

— 10 —