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Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/43

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dry ? Quel lourd fardeau d’ignominie les laïques canadiens-français des quatre ou cinq dernières générations devront porter devant l’Histoire, nous le savons ; rien que d’être les fils de tels pères, empoisonne et affaiblit notre existence, nous incline comme fatalement aux capitulations. Mais ne pourrait-on pas plaider à leur décharge précisément l’habitude où on les avait formés de ne pas compter sur eux-mêmes, de s’en rapporter entièrement à l’épiscopat pour la revendication des droits nationaux comme des droits religieux ? En ce moment même, que fait l’organe de S. E. le cardinal Bégin, sinon de calomnier délibérément l’action laïque pour la décourager ?

* * *

Ainsi donc, qu’il s’agit de nos obligations militaires envers la métropole, de la fédération impériale, du nationalisme anti-impérialiste ou du nationalisme au sens que prend ce mot dans nos affaires intérieures, l’Action catholique, depuis l’automne de 1914, a fait de la politique, rien que de la politique.

Or, si le lecteur veut bien évoquer ses souvenirs, il verra que durant cette période il n’a virtuellement pas été question d’autre chose dans la presse canadienne.

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