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Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/45

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cela même, nous n’avons, jamais songé à critiquer la direction. Personnellement, durant vingt années de journalisme plus ou moins actif, jamais je n’ai seulement fait allusion au mercantilisme notoire de journaux et de revues périodiques consacrés à la propagande non pas de la foi catholique, mais de telle ou telle dévotion en particulier (sainte Anne, le Sacré Cœur, saint Antoine, etc.). Quelques erreurs qu’elle pût commettre, j’ai toujours cru que la presse religieuse, tant qu’elle restait sur le terrain religieux, relevait de la seule autorité ecclésiastique, et qu’un catholique ne pouvait, sans manquer à sa foi, voire au simple bon sens, la citer devant l’opinion.

J’irai plus loin. La liberté de parole que j’ai revendiquée en matière politique pour les clercs comme pour les laïques, je la reconnais au directeur du journal religieux, si le lecteur n’est pas mis explicitement ou implicitement sous l’impression qu’il s’agit d’opinions autorisées ou même commandées par l’Église ; s’il ne peut exister aucun doute sur le caractère tout personnel de ces opinions.

Le cas propre de l’Action catholique c’est que tout en faisant de la politique, et beaucoup plus de politique que de re-

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