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Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/8

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intérêt sur lequel nous reviendrons, et sans discuter si oui ou non notre constitution nous oblige à prendre part au présent conflit, nous croyons que le Canada, partie intégrante de l’empire britannique, dont il n’a pas raison de vouloir se séparer, est bien moralement obligé d’aider et de soutenir la métropole dans le conflit actuel.

Quelle doit être cette aide efficace ? Elle doit être raisonnable, certes, mais il semble bien que c’est à la métropole de la déterminer, puisqu’elle est juge, en dernier ressort, de l’étendue de ses besoins et de ses moyens, puisque c’est à elle qu’appartient l’autorité de la souveraineté, la sauvegarde des intérêts généraux de tout l’empire…

Quelle doit être la mesure de ce concours ? Elle doit être celle que réclame la nécessité de vaincre. Et de cette mesure, en droit comme en fait, ce qui ne comporte pas la nécessité d’abuser, l’Angleterre est juge en dernier ressort, puisque c’est à elle que revient, avec la charge de défendre l’empire, l’autorité nécessaire pour accomplir cette grande tâche.

Et le 16 septembre 1914 :

Notre devoir de loyauté envers la Couronne britannique exige que nous aidions effectivement l’Angleterre dans la présente guerre, selon nos ressources, selon aussi

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