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Page:Auber - De la fièvre puerpérale.djvu/27

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juste, que l’honorable professeur ne regarde nullement la fièvre puerpérale comme une entité, ainsi que nous l’avons déjà rapporté.

Faisons observer encore qu’il ressort de l’analyse de ces divers états, pour lesquels M. Piorry s’est vu plus d’une fois forcé de créer des mots, que les indications curatives ont toutes rapport moins à la maladie puerpérale proprement dite qu’à ce que M. Piorry appelle ses éléments constituants.

Suivez maintenant M. Piorry dans la lutte gigantesque qu’il entreprend contre chacun de ces états organopathiques, dont l’ensemble, selon lui, constitue la fièvre puerpérale (nous dirions volontiers le monstre puerpéral) et vous serez tristement édifié !… Vous vous demanderez, comment seul entre tous, après avoir parfaitement indiqué que la fièvre puerpérale n’est qu’une fièvre de lait accidentellement portée à son dernier paroxysme, M. Piorry s’est, en quelque sorte, laissé choir par la tangente !

Selon M. Piorry, les causes ordinaires de cette trombe d’états pathologiques doivent être rapportées à deux chefs principaux : aux fluides sanieux de la matrice et aux milieux infectants ? Passant ensuite au traitement, M. Piorry nous dit :

« Que les auteurs qui se complaisent à faire des théories sur les maladies unitaires nous nomment donc le remède empirique qui leur a réussi ? Qu’ils rappellent toutes les formules banales, tous les remèdes spéciaux qui ont été proposés, depuis l’opium et le mercure jusqu’à la quinine, et qu’ils nous prouvent, s’ils le peuvent, que les rares succès obtenus ont été dus à autre chose qu’à l’action de l’organisme… ? » Entendez-vous ? M. Piorry lui-même parle de l’action de l’organisme ; encore un peu et il vanterait la puissance de la nature médicatrice !

« Qu’ils avouent, reprend M. Piorry, que le repos, les cataplasmes, les soins de propreté sont utiles pour l’utérite ;