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Page:Audet - Les députés de la région des Trois-Rivières (1841-1867), 1934.djvu/17

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cette fois, étaient MM. Polette et Joseph-Pierre Bureau, arpenteur. Le premier fut élu. M. Bureau protesta l’élection, mais il n’eut pas gain de cause.

En faisant la déclaration de sa candidature, M. Polette, pour prouver qu’il était électeur et éligible, énumérait les propriétés suivantes comme lui appartenant :

1o Deux terrains tenus en franc et commun socage, dans le canton de Simpson, comté de Drummond, étant les lots deux et trois dans le premier rang de ce canton.

2o Un terrain ou emplacement tenu en roture, dans la ville des Trois-Rivières (fief de Niverville) côté sud-ouest de la rue Saint-Bonaventure, avec maison en pierre et autres bâtiments ci-dessus érigés.

3o Un terrain contigu au précédent.

Un comité de la Chambre d’assemblée ayant été chargé, en 1851, de s’enquérir des causes qui retardaient la colonisation des Cantons de l’Est, M. Antoine Polette, l’un des membres de ce comité, déclara que la meilleure réponse à la question posée se trouvait dans la brochure portant pour titre Le Canadien émigrant et il déposait cette brochure sur la table en disant : « Je ne saurais donner une meilleure réponse à la question qui nous est posée que ce qui se trouve dans cet écrit, et je n’ai rien à y ajouter ».[1]

« C’est peut-être au juge Polette, dit M. Pierre-Georges Roy[2] que la cité des Trois-Rivières doit la prospérité qu’elle a vue depuis un quart de siècle. Pendant qu’il était député des Trois-Rivières, il suggéra au gouvernement de faire l’arpentage des limites de bois qui se trouvaient dans toute la région du Saint-Maurice. Le gouvernement se rendit à sa demande et dépensa plus de 30,000 louis pour l’arpentage en question, C’est à partir de ce relevé, qui faisait connaître la richesse forestière de cette région, que l’industrie du bois se développa et amena la prospérité aux Trois-Rivières ».

  1. Bulletin des Recherches Historiques, III, 62 et 63.
  2. Les Juges de la Province de Québec, 1933. Voir aussi à ce sujet : La Grand’Mère, par Auguste Desilets. Pages Trifluviennes, Série A, no 10, 1933.