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les vues de l’Assemblée législative. Il fut de nouveau délégué à Londres en 1831 pour les mêmes motifs. C’est au cours de ce voyage qu’il retint les services du jeune François-Xavier Garneau et en fit son secrétaire.

M. Viger avait été très actif à l’Assemblée et avait constamment appuyé son cousin Louis-Joseph Papineau dans sa politique de revendication des droits de ses compatriotes. Il continua de soutenir cette politique au Conseil tout en sauvegardant les droits et privilèges de la Chambre haute. Il s’opposa, dès la session de 1831 à certaines résolutions de cette chambre qui semblaient vouloir accorder des privilèges spéciaux au Conseil au détriment de l’Assemblée.

Après son retour d’Angleterre et jusqu’à la suspension de la législature, M. Viger exprima en maintes occasions son dissentiment aux actes et aux opinions de ce corps et continua de soutenir les prétentions populaires. Il se prononça aussi contre l’établissement de bureaux d’enregistrement qu’il regardait comme non nécessaires. Il maintint aussi avec fermeté le droit de la législature de voter comme bon lui semblerait l’argent nécessaire à l’administration de la province et s’opposa aux prétentions du gouverneur qui voulait se faire rembourser l’argent emprunté au coffre militaire et dépensé sans l’assentiment des Chambres.

M. Viger siégea à la Chambre haute jusqu’au 27 mars 1838.

Durant ses trente premières années de vie politique, M. Viger fut l’un des hommes marquants du parti populaire. Après le départ de Papineau de la province, il devint l’un des leaders, avec MM. La Fontaine et Morin.

Sous l’Union, M. Viger fut élu, le 8 avril 1841, dans le comté de Richelieu, qu’il représenta jusqu’à la fin de ce parlement. Le 12 décembre 1843, il acceptait de former un ministère avec M. W.-H. Draper, chef des tories du Haut-Canada, et il devint président du Conseil exécutif. M. Viger occupa ce poste jusqu’au 17 juin 1846, lorsque le ministère donna sa démission. Il avait été élu, le 14 juillet 1845, dans la ville des Trois-Rivières et il conserva ce mandat jusqu’au 6 décembre 1847. Le 17 février suivant, M. Viger était nommé membre du Conseil législatif et il en fit partie jusqu’au 17 mars 1858 lorsqu’il se retira