Aller au contenu

Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Talma appartient à l’histoire des arts ; c’est sous ce point de vue que l’a envisagé Mme de Staël, en lui consacrant un chapitre dans son beau livre sur l’Allemagne. C’est donc ici de l’histoire, et de plus je la donne sans le moindre alliage, telle que me l’ont fournie des notes recueillies dans les premiers jours même où ma jeune admiration me conduisit vers cette grande renommée. Infidèle pour un moment au titre de mon ouvrage, j’écarte, cette fois, le roman.

Il est inutile d’ajouter que je n’ai pas prétendu, dans ce travail, rapporter jusqu’aux moindres mots dont Talma se servait dans l’abandon d’un entretien plein de charmes ; c’eût été impossible. On rend compte d’une causerie, mais on ne la reproduit pas ; ce ne peut jamais être qu’une traduction plus ou moins rapprochée du texte.

On pourra conclure qu’il valait mieux écouter Talma que de me lire. Rien n’est plus juste ; rien n’est plus vrai. Quel a donc été mon but ? de ne pas laisser perdre ces restes de l’intelligence d’un grand artiste, quelque décolorés qu’ils soient en sortant de mes mains.