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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/232

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un spectacle où les Parisiens trouveraient un amusement, le seul peut-être qu’ils n’aient pas encore goûté, et en même temps un sujet d’orgueil, le seul peut-être aussi que vous ne leur ayez pas donné. Sire, vous êtes ici, ajoutai-je, chez l’Europe ; serait-elle moins bien chez vous ? d’ailleurs vous faites une visite, il est juste qu’on vous la rende. »

« Ces paroles me revinrent en souvenir, lorsqu’après Wagram une partie des cours de l’Europe accourut se mêler aux fêtes du mariage.

« Rien n’échappe à la haute pensée qui nous gouverne ; elle profite de tout. Voici un autre fait bien propre à le prouver mieux encore. J’avais joué Assuérus aux Tuileries. Quelques jours après, m’étant présenté chez l’Empereur, il me parla des Juifs, de Racine, et de Saint-Cyr. « Chaque fois qu’une religion se mêle aux affaires humaines, me dit-il, c’est presque toujours par l’intermédiaire d’une femme. » Puis il ajouta aussitôt, en