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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/324

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qu’un moment. Aux templiers frappés de la foudre royale succèdent des bandits rassemblés dans une vieille église dont ils font leur repaire ; les chartreux apportent leur prière et leur travail ; soudain les bandits emportent leur glaive et leurs crimes. Tout s’embellit alors ; c’est plus qu’un autre âge, c’est une autre nature. En présence des prodiges enfantés par les moines, l’industrie est venue à son tour prendre asile. L’or coule à flots de ses mains, et répand au loin l’aisance et le luxe, pour que le luxe, opérant aussi ses miracles, fasse une seconde création, qu’il change, qu’il varie, qu’il modifie le paysage, qu’il le soumette à des calculs, à des lois, comme s’il ne devait être qu’une œuvre sortie de la main des hommes.

Ces trois faits marquent trois époques.

Avec les templiers on retrouve les siècles où le prêtre, devenu redoutable, portait l’épée en aspirant au sceptre. Les bandits rappellent ces jours où les barons, vivant de rapines, descendaient de leur donjon pour rançonner les voyageurs. Que sait-on ? ces assassins de Bonpas étaient peut-être de