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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/367

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péril devaient oser le moins, élèvent le plus la voix et parlent avec le plus d’arrogance. Tous attestent ce que personne ne sait. Enfin, dans l’impuissance de connaître la vérité, séduit lui-même par un mensonge qui était dans toutes les bouches, Galba revêt sa cuirasse ; mais n’étant ni de force ni d’âge à lutter contre la foule qui le presse, il monte dans une litière. Il n’avait pas franchi le seuil du palais qu’un speculator, Julius Atticus, arrive et s’écrie, en agitant son glaive ensanglanté, que c’est par lui qu’Othon a été tué. « Qui te l’a commandé, lui répondit Galba ? » tant il avait de présence d’esprit et de courage à réprimer la licence militaire, tout à la fois inébranlable aux menaces et inaccessible aux flatteries.


L’esprit du camp n’était pas douteux. Une ardeur si vive l’agitait, que, non contens de presser Othon de leur corps et de leurs