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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/51

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de leur indépendance, n’ayant rien à demander aux hommes ni aux événemens, ils voient la fortune arriver par tous les côtés ; ils n’ont plus besoin, grâce au ciel, de courir après elle. Les voilà surtout bien convaincus que la vie est une chose trop sérieuse pour la jouer sur une carte.

L’hôte, après avoir écouté avec une attention profonde, demeura pensif. Sans dire une seule parole, il prit un flambeau, conduisit le marchand à la chambre qui lui était destinée, puis l’ayant salué, se retira.

Le lendemain, au moment où paraissait le jour, un grand bruit de chevaux réveilla notre marchand. Il ouvrit sa fenêtre, regarda dans la cour ; c’était le fils de l’hôte qui partait pour l’université de Salamanque.