Aller au contenu

Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 40 —

un soldat vieilli, dit-on, en faisant toutes les guerres de notre grand roi Egbert. La preuve, elle en est dans les cicatrices de son visage qu’il montre en tenant la visière levée, plus fier de ces cicatrices qu’une jeune fille de sa beauté. — Le roi va donc se battre encore ? — Sans doute, puisque le messager publie dans les bourgs la proclamation nationale. Allons l’entendre sur la grande place. »

C’était Sardick, le Saxon, à qui Genevière sa fiancée parlait ainsi.

II.

Et ils arrivèrent sur la place. La foule s’y pressait. Deux hérauts en avant du messager firent par trois fois retentir leurs trompettes. Ces trompettes, d’un cuivre luisant, avaient une origine glorieuse. À la bataille d’Andred’s-Walt, leurs accens se mêlèrent aux cris des Saxons vainqueurs sous Ella. Pendant la paix on les suspend aux piliers de la salle des festins dans le palais d’Egbert.