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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/61

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seul, s’endormit soldat le soir de cette bataille ; le lendemain, il se réveilla roi. L’épée est le véritable marteau qui forge les couronnes. Ainsi se fonda le royaume de Kent. Bientôt d’autres Saxons arrivèrent sur quarante vaisseaux commandés par Cerdick ; de ce grand capitaine, si l’on en croit une vieille prophétie, descendront tous les rois destinés dans la chaîne des siècles à régner sur notre île. Plusieurs royaumes se formèrent encore. Chaque flotte semblait en apporter un nouveau. Les mers peuplaient la terre. Quand il y en eut sept, rivaux en puissance, quand les Bretons exterminés ou soumis se furent effacés devant un peuple et plus jeune et plus viril, il fallut que la parole du glaive, ce grand discoureur des rois, décidât enfin lequel des sept lèverait au-dessus des autres sa tête sans, égale.

VI.

« La gloire en était réservée au royaume de Wessex. Ses peuples appelèrent au trône