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Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/83

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de glaives sont les destins d’un grand empire. Un succès tardif semblerait une défaite à ces braves. Tous élèvent leurs boucliers au-dessus de leur tête, pour combattre sous un toit de fer. Les trompettes, ces voix bruyantes du carnage, sonnent de toutes parts. Que de drapeaux éclatans traînent dans la poussière ! que de débris de casques, de lances et d’épées ! que de bataillons disparaissent tout entiers ! Renfermés dans un étroit espace, deux peuples se disputent la gloire, la vie et la domination.

XIII.

À l’aile gauche, les Saxons de pure race marchent sous le feu des regards d’Egbert. Armés d’un léger javelot, ils le jettent avec force dans les rangs danois comme pour préluder au combat ; ensuite la mêlée s’engage ; l’épée se croise avec l’épée ; le bouclier se joint au bouclier, le soldat au soldat, et sur les cimiers couverts d’épaisses crinières, se confondent les ondulations des aigrettes