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Page:Audoux - La Fiancee.djvu/103

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Elle eut un geste d’impatience en voyant que la fillette continuait de monter avec la même rapidité. Alors, à son tour, elle sauta vivement de la voiture, et, après avoir fait descendre les enfants, elle s’engagea avec eux sur le rude chemin.

Pendant ce temps Valserine arrivait devant sa maison, et restait bien étonnée de la trouver fermée comme à son départ. Elle alla prendre la clé au creux du vieux poirier, et, la porte ouverte, elle vit aussitôt que rien n’avait été dérangé. La fine poussière qui s’étalait partout, et les cendres bien relevées du foyer disaient clairement que le père n’était pas venu dans la maison depuis le départ de son enfant. Mais, peut-être, n’était-il pas très loin. Et Valserine ressortit de la maison et lança un appel aigu et prolongé. Puis son regard s’en alla au loin, dans tous les sens. Et quand elle le ramena plus près, elle ne vit que Grosgoigin qui faisait reculer son cheval sur le côté de la route, et Mme Rémy qui montait péniblement le sentier en tenant un enfant de chaque main, tandis que le troisième s’efforçait de les devancer. Elle attendit encore un instant, et