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Page:Audoux - La Fiancee.djvu/96

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les pierres les plus rares, mais elle ne pouvait comprendre pourquoi on leur accordait tant d’importance. Et elle savait bien que si elles lui eussent appartenu, elle n’en eût pas fait plus de cas que de ces jolis cailloux qu’elle ramassait de-ci de-là dans la montagne, et qu’elle rejetait après les avoir admirés.

La seule chose qui lui plaisait dans son métier, c’était sa propreté. À peine si elle salissait sa blouse et ses mains. De plus, elle avait remarqué, dès les premiers jours, que les diamantaires étaient tous bien vêtus. Les femmes avaient des robes bien faites et de couleurs seyantes, et leurs cheveux étaient toujours coiffés de façon agréable.



III


Depuis que Valserine était à Saint-Claude, pas une semaine ne s’était écoulée sans qu’elle eût des nouvelles de son père. Le gendarme