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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/110

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et de ses environs, en opérant dans un rayon restreint. Cette troupe était une réserve susceptible, si le besoin s’en présentait, de renforcer d’autres groupements.

Enfin le capitaine Jenot, emmenant les comptables, les employés, était dirigé sur Behara avec cinquante tirailleurs sénégalais et cinq malgaches. Ce détachement mettrait Behara et Ampasipolaka à l’abri des insultes des insurgés.

D’autre part, le commandant de Tsiombé, capitaine Gremillet, avait reçu de la région Mahafaly un renfort de quarante Sénégalais avec lesquels il patrouillait dans l’Ouest du cercle.

Le capitaine Grammont devait marcher sur Ranomafana, Manantenina, Amparihy, pacifier la région, rétablir le poste de Ranomafana où la fraction Garenne tiendrait garnison.

Une goëlette, remorquée par le paquebot Pernambuco, arriva le 26 à Fort-Dauphin, amenant le capitaine Vacher (dont la destination était Tsivory), le sous-lieutenant Boulay, quatre sergents d’infanterie coloniale, une pièce de canon. La goëlette reprit la mer le 25, emportant soixante jours de vivres, pour le ravitaillement de la colonne volante, et des instructions pour le capitaine Fleuriot de l’Angle. Après avoir visité Ampasimena, ce dernier devait attendre la colonne Grammont.

La colonne volante fut divisée en deux détachements. Le premier détachement comprenait le 1er peloton de la 12e compagnie sénégalaise (lieutenant Lefranc) auquel furent joints quarante-trois fusils de la 6e compagnie malgache. Il marchait sous les ordres directs du capitaine Grammont, et comptait cent vingt fusils avec un convoi de