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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/125

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biasy Ireinigakoky, Lebehany, autre assassin de Vinay et ses fils : Berief et Tsivalia, Tsimafero, Toneho, Imantara, tous très compromis.

Le capitaine Doré investit le repaire de Papanga. Instruit par l’expérience de Iabomary, il entreprit cete opération de façon à éviter à sa troupe des pertes inutiles.

La tactique de Kotavy et des Fahavalos établis dans un repaire, consistait à construire des retranchements : parapets, abatis, etc., derrière lesquels ils étaient à l’abri des balles, et à aménager, aboutissant à ces défenses, des voies d’accès que commandait leur tir. À Iabomary, le lieutenant Janvier de Lamotte et ses Sénégalais avaient payé de leur vie, l’imprudence d’un commandement qui les avait lancés sur des sentiers exposés au feu d’un ennemi invisible.

Le capitaine Doré se garda bien de s’engager dans une de ces souricières, et se dirigea sur le réduit de Papanga, en dehors des sentiers frayés, en progressant directement à travers la forêt, traçant au coupe-coupe des voies d’accès.

La méthode entraînait des fatigues énormes ; la troupe avançait péniblement à travers l’impénétrable forêt aux troncs réunis par des lianes. Le 28 mai, après trois semaines d’efforts, le cordon d’investissement arrivait à huit cents mètres du réduit.

Kotavy déconcerté par cette avance sans combat (un seul homme, un partisan des troupes du capitaine Doré, avait été tué) abandonna Papanga le 31 mai, s’infiltrant par des passages de lui seul connus, à travers les assiégeants.

De ce moment Kotavy disparut, perdu de vue. Il fut signalé le 7 juin dans la vallée de l’Irina,