Aller au contenu

Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tions : Reddition des armes et sagaies, amende de 5 francs par bourjane rebelle ou ayant quitté son village pendant la rébellion. « Je me réserve plus tard, dit-il, la destruction des cactus entourant les villages, mesure impolitique en ce moment de rébellion, mais qu’il y aura lieu de reprendre pour des raisons d’hygiène ».

Le lieutenant-colonel Berdoulat, alors chef d’état-major des troupes d’occupation, avait pris le 1er août la direction des opérations militaires dans toute la région insurgée. Nous avons vu quel résultat heureux cette unité de commandement avait déterminé au point de vue militaire. Le lieutenant-colonel Berdoulat ne fut pas moins heureux dans sa conception politique que dans ses directions tactiques. Le 5 août il adressait à ses subordonnés une circulaire disant :

« L’important pour assurer la pacification rapide et définitive sera : 1° De faciliter par tous les moyens la reconstruction des villages et les cultures. 2° De maintenir la plus stricte discipline dans les reconnaissances toujours commandées par un Européen, un officier de préférence (pas d’abus dans les villages). 3° De veiller avec soin aux manœuvres des partisans et les tenir rigoureusement en laisse (ceux de Befotaka viennent de faire une opération de guerre contre les bourjanes d’Andetra qui amenaient des soumissionnaires et en ont tué deux). — Enfin montrez-vous très large pour les conditions de soumission. La leçon a été dure et servira pour longtemps, je l’espère. »

Le même jour, il prescrivait spécialement au capitaine Quinque, au sujet des redditions d’armes :

« Mais surtout pas de précipitation, attendez