Aller au contenu

Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comment admettre, — le gouverneur-général ayant le 1er septembre, à Sandravinany même, après la comparution de Kotavy enchaîné, ordonné son transfert immédiat à Farafangana —, que le capitaine Bourgeron ait attendu jusqu’au 5 septembre, avant de notifier l’ordre de transfert au lieutenant Bars, alors que ces deux officiers avaient été présents ensemble à Sandravinany et entendu l’un et l’autre la décision de M. Lepreux ? Dans cette conférence, le capitaine Bourgeron et M. Benevent avaient opiné d’abord pour l’exécution sommaire et immédiate du révolté, puis opposé des objections à son transport immédiat vers Farafangana.

Toutes ces circonstances montrent combien M. Lepreux fut mal inspiré en refusant de laisser pratiquer l’autopsie de Kotavy.

Kotavy et Befanhoa avaient eu des compagnons de lutte ; de quelques-uns nous connaissons le sort.

Befanhoa fut interné à l’île Sainte-Marie.

Aux côtés de Kotavy et Befanhoa, Mahavelo de Masianaka avait joué un rôle important dans l’insurrection. C’était lui qui avait attaqué et enlevé Ranomafana, à la nouvelle de la mort de M. Hartmann. C’était lui qui avait provoqué l’assassinat de Pietri et le sac d’Esira, lui qui avait, avec ses gens, harcelé puis assiégé Casalonga dans Ampasimano et massacré le détachement acculé dans la vallée de Vatarangano. Il avait aussi attaqué le capitaine Grammont le 4 janvier 1905 à Ranomafana, puis le lieutenant Lefranc à Tsifa-