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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/159

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CHAPITRE II


Considérations générales sur notre politique coloniale indigène. — Erreurs de cette politique.


Les lieux dans lesquels, en 1904, éclatèrent de véritables révoltes, ou dans lesquels se produisirent des tentatives de rébellion plus ou moins nettes, furent : 1° La province de Farafangana et dans cette province, les districts de : Vangaindrano, Midongy, avec les sous-districts de Ranotsara, Soarano, Iakora, Befotaka, Vondrozo ; 2° Dans le cercle de Fort-Dauphin, les postes de Ranomafana, Esira et Betroky.

Dans tous ces points d’où partit la rébellion, là où elle s’accompagna de sévices, voire de massacres, où elle dura le plus longtemps, on trouve à son origine les mêmes causes, les mêmes griefs des indigènes. Partout ils se sont plaints de l’accroissement de l’impôt, des procédés de recouvrement et surtout des abus d’autorités, des brutalités des agents de l’administration, civils ou militaires, des agissements tyranniques de certains colons. Partout la révolte débuta par l’assassinat d’Européens, vengeances tirées d’actes dont les auteurs ou leurs proches avaient directement, personnellement souffert.

Certes, comme l’ont dit les autorités administratives, avec le tort d’en faire une cause unique, les populations n’aimaient pas, ne pouvaient pas