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Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/66

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boka isika, miaraka mideboka[1]. » Le taureau est dépecé, découpé en parts qui sont distribuées aux assistants.

Jusqu’à la fin de décembre, les groupes d’Esira passèrent leur temps en kabarys et en expéditions de vols de bœufs.

J’insiste sur ce fait que la révolte dans la province de Fort-Dauphin, ne fut point déterminée directement ni dirigée par Kotavy ou ses complices d’Amparihy, dont la bande n’alla pas plus loin que Manantenina, si même elle y parvint. Kotavy reprit, après l’arrêt de sa marche sur Vangaindrano, le chemin du pays qu’il connaissait, le sien, et nous le retrouverons bientôt sur les rives de l’Ionaivo.

Les indigènes de Ranomafana et d’Esira se révoltèrent à la nouvelle des exploits de Kotavy, de la mort de Vinay et de Choppy, comme à Begogo s’était révolté Befanhoa.

Mahavelo et Resohiry, chefs de l’émeute dans ces deux villages, avaient obéi aux mêmes raisons que Kotavy et Befanhoa. Tous avaient cru que les morts de Vinay, Choppy, Hartmann, déchaîneraient la révolte générale d’où sortirait la libération de Madagascar.

En réalité, la révolte partit de trois foyers : Amparihy, Begogo, Renomafana.

Elle eut trois meneurs principaux : Mahafiry, qui tua Vinay ; Befanhoa, qui tua Alfonsi ; Mahavelo, qui détruisit Ranomafana, puis Esira.

Les révoltés se groupèrent en trois bandes principales : celle d’Amparihy avec Kotavy comme

  1. Les bourjanes s’écrient : « Nous bourjanes nous vous suivrons chefs, nous combattrons jusqu’au bout. »