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Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/131

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gré que si votre refus était une folie… Je suis heureuse, bien heureuse… et pourtant je suis triste ; jusqu’ici, il ne m’était pas venu à la pensée que vous pussiez vous marier. (Se jetant à son cou.) Jure-moi que tu ne te marieras jamais !

On entend grincer la clef dans la serrure de la porte du fond.
Hortense, effrayée.

Quelqu’un !

Jean.

J’ai mis le verrou.

Montlouis, au dehors.

Thommeray !

Hortense.

Mon mari !

Montlouis, du dehors.

Vous êtes chez vous, puisque la clef est sur la porte et le verrou poussé… Ouvrez, j’ai à vous parler !

Il frappe.
Hortense.

Je suis perdue.

Montlouis, du dehors.

Faites-vous la sieste ? Réveillez-vous, que diable ! C’est important !

Il frappe à coups redoublés.
Jean.

Il va ameuter tout l’hôtel. J’aime mieux le recevoir… Entrez là. Je l’aurai bientôt congédié.

Hortense entre dans la chambre à droite : Jean va ouvrir la porte du fond à Montlouis.