Scène VI
Madame de Montlouis, mon père.
Vous devinez sans doute, monsieur, l’objet de ma visite ?
En effet, madame, et, tout en appréciant l’honneur de votre présence, je suis vraiment confus que vous vous soyez dérangée.
Rassurez-vous, monsieur le comte, je ne me suis pas dérangée. Je passais à cheval, et l’idée m’est venue de m’adresser directement à vous pour terminer à l’amiable une petite affaire qui nous intéresse tous les deux. Je cherche à me défaire de la ferme de l’Hermenault, et, vous, monsieur, vous avez envie de l’acquérir ?
J’y avais songé, madame, mais il m’en coûterait, je l’avoue, de traiter d’affaires avec vous, et, si vous m’en croyez, nous laisserons à nos notaires.
Nos notaires n’en finiraient pas. Ils sont aussi entêtés l’un que l’autre. Le vôtre tire à lui toute la couverture, le mien en fait autant de son côté. Nous sommes gens