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Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/39

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C’est vous dire que je suis un ami… Voilà comment je peux vous fournir des renseignements contre votre mari ; car sa liaison est un mystère. Il la prend au sérieux et la cache avec la niaiserie adorable de la vingtième année… Il paraît que ces enfantillages-là se retrouvent en vieillissant.

Hortense.

Pauvre jeune homme ! J’espère bien qu’elle le trompe ?

Roblot.

N’en doutez pas ! — L’ingrate ! Il a renouvelé son mobilier chez Duval, il lui a donné un coupé orange et bleu de chez Herler, un collier de perles noires de chez Mellerio…

Hortense.

Tout cela depuis un mois ? Savez-vous que c’est fort inquiétant pour mon emprunt de ce soir ! J’arrive mal à propos.

Roblot.

Bah ! votre mari est si criminel !

Hortense.

Mais s’il est encore plus à sec ?

Roblot.

Mathieu acceptera sa signature…

Hortense.

Vous dites : Blanche ?…

Roblot.

De Montglave, autrement dite Baronnette, parce qu’elle se donne un bout d’armoiries.