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Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/51

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quand nos convives seront partis. Voulez-vous me donner une tasse de thé… chez vous ?

Hortense, à part.

En voici bien d’une autre ! (Haut.) En un mot, il me faut demain matin cinquante mille francs.

Montlouis.

Vous dites ?

Hortense.

Je dis cinquante mille francs.

Montlouis, à part.

Voilà qui me fait passer le goût du thé !

Hortense.

Pouvez-vous me les prêter ?

Montlouis.

Diantre ! je m’attendais à deux ou trois cents louis… Mais cinquante mille francs !… Que je suis simple ! c’est une plaisanterie, n’est-ce pas ?

Hortense.

Je le voudrais ; malheureusement mes billets sont là.

Montlouis.

Vous avez encore fait des billets ? Vous m’aviez promis…

Hortense.

Que voulez-vous ? Il faut vivre.

Montlouis.

Il me semble pourtant que je fais assez bien les choses…