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Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/93

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père. Ah ! ce moment nous paye bien des heures sombres… À bientôt.

Jean.

À bientôt.

La Comtesse, sur la porte.

À huit heures.

Jean.

À huit heures.



Scène V

JEAN, seul, assis près de la table ; puis JUSTIN.
Jean.

Pauvre chère mère ! Elle ne saura jamais quelle soirée je lui sacrifie… Mais sa joie vaut bien ce sacrifice… Et puis ce voyage est une heureuse inspiration : il aura des résultats qu’ils ne prévoient guère, là-bas !… Ils espèrent me retenir dans leurs eaux dormantes ; c’est moi qui les remettrai dans le courant. — Et, qui sait ? je trouverai peut-être moyen d’arranger un mariage entre Marie et l’un de mes frères… N’a-t-elle pas pour eux la même affection que pour moi ? Elle doit épouser l’aîné… Je suis prêt à céder tous mes droits d’aînesse. (S’approchant du bureau.) Écrivons à Hortense pour lui annoncer mon départ. — Et Blanche ! Il faut la décommander pour ce soir. Comment prendra-t-elle la chose ? Fort mal, sans aucun doute. C’est une rupture… tant mieux ! J’aurais eu des remords. Hortense ne mérite pas cela. Ces fous avaient raison ; ma demi-infidélité rend