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Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/99

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Jean.

Douterez-vous encore de moi ?

Hortense.

Non, je vous le jure. Il y a trois mois, si vous m’aviez offert un pareil sacrifice, je vous aimais trop pour l’accepter. Aujourd’hui, je t’aime trop pour le refuser. — Par quel train partez-vous ?

Jean.

Par le train de huit heures.

Hortense, reprenant son voile.

Vous n’avez pas trop de temps devant vous, je vous laisse.

Jean, la retenant par la main.

Pas encore.

Hortense.

Il faut que je rentre moi-même, il est tard. Adieu, Thomé ! j’emporte votre promesse…

Jean, l’attirant sur sa poitrine.

Adieu, ma bien-aimée ; à bientôt… Tu es belle !

Hortense.

Non… mais je t’aime…

Ses yeux rencontrent l’ombrelle que Blanche a oubliée sur le canapé ; les regards de Jean suivent les siens.

Jean, à part.

L’ombrelle de Blanche !

Hortense, se dégageant des bras de Jean.

C’est votre mère qui sort d’ici ?