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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/107

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qu’il ne lui était pas permis de manger, ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux prêtres seuls ? Ou n’avez-vous pas lu dans la Loi qu’au jour du sabbat les prêtres violent le sabbat dans le temple[1] sans commettre de péché ? Or, je vous dis qu’il y a ici quelqu’un plus grand que le temple. Si vous compreniez cette parole : « Je veux la miséricorde, et non le sacrifice[2], » vous n’auriez jamais condamné des innocents. Car le Fils de l’homme est maître même du sabbat[3].

9 Étant parti de ce lieu, il vint dans leur synagogue. Or, il se trouvait là un homme qui avait la main desséchée, et ils demandèrent à Jésus : Est-il permis de guérir le jour du sabbat[4] ? afin d’avoir un prétexte pour l’accuser. Il leur répondit : Quel est celui d’entre vous qui, ayant une brebis, si cette brebis tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la prenne et ne l’en retire ? Combien l’homme n’est-il pas au-dessus d’une brebis ? Il est donc permis de faire le bien le jour du sabbat. Alors il dit à cet homme : Étendez votre main. Il l’étendit, et elle devint saine comme l’autre.

14 Les Pharisiens, étant sortis, tinrent conseil contre lui sur les moyens de le perdre. Mais Jésus, le sachant, partit de là, et une grande foule le suivit, et il guérit tous leurs malades. Et il leur commanda de ne pas le

  1. En remplissant les fonctions de leur ministère.
  2. Osée, vi, 6. C.-à-d., j’aime mieux la miséricorde que le sacrifice.
  3. Parce qu’il est Dieu, en tout égal à son Père, qui a institué le sabbat.
  4. À cette question, les célèbres docteurs Schammaï et Hillel, antérieurs de quelques années seulement à Notre-Seigneur, répondaient négativement, sauf dans le cas d’un danger urgent de mort.