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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/145

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17 Or Jésus, montant à Jérusalem, prit à part ses douze disciples et leur dit : Voilà que nous montons à Jérusalem[1], et le Fils de l’homme sera livré aux Princes des prêtres et aux Scribes, qui le condamneront à mort, et le livreront aux Gentils pour être moqué, flagellé et crucifié ; et il ressuscitera le troisième jour.

20 Alors la mère des fils de Zébédée[2] s’approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna devant lui pour lui demander quelque chose. Il lui dit : Que voulez-vous ? Elle répondit : Ordonnez que mes deux fils, que voici, soient assis l’un à votre droite, l’autre à votre gauche, dans votre royaume[3]. Jésus leur dit[4] : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire le calice que je dois boire ? Nous le pouvons, lui dirent-ils. Il leur répondit : Vous boirez en effet mon calice ; mais d’être assis à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; ce sera le partage de ceux à qui mon Père l’a réservé. Entendant cela, les dix autres furent indignés contre les deux frères. Mais Jésus, les ayant fait venir près de lui, leur dit : Vous savez que

    beaucoup d’appelés et peu d’élus. Ce qui veut dire, non pas qu’il y ait peu d’hommes sauvés, conclusion qui n’aurait aucun rapport avec la parabole, ou même la contredirait ; mais que beaucoup étant appelés par une grâce commune, de premiers qu’ils étaient, deviennent les derniers, tandis que quelques-uns étant choisis (élus) par une grâce spéciale, de derniers qu’ils étaient, deviennent les premiers.

  1. Pour la dernière pâque. On était alors au commencement de mars, 782 de Rome, 29 de l’ère vulgaire, 35 de Jésus-Christ.
  2. Salomé. Ses deux fils, Jacques et Jean, l’accompagnaient ; c’est à eux que Notre-Seigneur répondra (vers. 22), parce que leur mère ne parlait qu’à leur instigation : c’est pourquoi S. Marc met dans leur bouche la prière du vers. 21.
  3. C’est-à-dire, qu’ils viennent les premiers après vous.
  4. Notre-Seigneur répond deux choses : 1o Les premiers dans mon royaume doivent le plus me ressembler, boire mon calice, c’est-à-dire, souffrir comme moi, servir et se dévouer. 2o Mon Père les a choisis dans ses desseins éternels et immuables. Tel est le sens des vers. 22-28. Allioli.