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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/224

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a bien prophétisé de vous, hypocrites, lorsqu’il dit : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent, enseignant des maximes et des ordonnances humaines[1]. » Car vous négligez la loi de Dieu, et vous observez avec soin la tradition des hommes, purifiant les vases et les coupes et faisant beaucoup d’autres choses semblables. Il est beau, ajoutait-il, d’anéantir ainsi la loi de Dieu, pour observer votre tradition ! Car Moïse a dit : « Honore ton père et ta mère ; » et : « Celui qui maudira son père et sa mère, qu’il soit puni de mort. » Et vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : « Tout corban, c’est-à-dire tout don fait à Dieu de mon bien, vous profite ! » il est dispensé de rien faire davantage pour son père ou sa mère : annulant la parole de Dieu par une tradition dont vous êtes vous-mêmes les auteurs. Et vous faites encore beaucoup d’autres choses semblables.

14 Et appelant de nouveau le peuple[2], Jésus leur dit : Écoutez-moi tous, et comprenez. Il n’est rien d’extérieur à l’homme qui, entrant en lui, puisse le souiller ; mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme : que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Lorsqu’il eut quitté la foule et fut entré dans la maison, ses disciples l’interrogèrent sur cette parabole[3]. Et il leur dit : Vous aussi, avez-vous si peu d’intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui du dehors entre dans l’homme ne peut le souiller, parce que cela n’entre point dans le cœur, mais va au ventre, et est rejeté au lieu secret, par un

  1. Isaïe, xxix, 13.
  2. En gr. et appelant tout le peuple.
  3. La sentence exprimée au vers. 15.