Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/348

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qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Car qui de vous, voulant bâtir une tour, ne s’assied pas auparavant pour supputer la dépense nécessaire, et voir s’il a de quoi l’achever ? De peur qu’ayant posé les fondements, et ne pouvant conduire l’ouvrage à sa fin, tous ceux qui le verront ne viennent à se railler de lui, disant : Cet homme a commencé à bâtir et il n’a pu achever. Ou quel roi, allant faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour se demander s’il peut avec dix mille hommes faire face à un ennemi qui se présente avec vingt mille. S’il ne le peut, tandis que celui-ci est encore loin, il envoie des ambassadeurs lui demander la paix. Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède, ne peut être mon disciple. Le sel est bon, mais si le sel s’affadit, avec quoi lui rendra-t-on sa saveur ? Inutile et pour la terre et pour le fumier, on le jettera dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.


CHAPITRE XV


LES PHARISIENS SONT SCANDALISÉS QUE JÉSUS-CHRIST REÇOIVE LES PÉCHEURS. — PARABOLES DE LA BREBIS ÉGARÉE (Matth. xviii, 12), DE LA DRACHME PERDUE ET DE L’ENFANT PRODIGUE.


Or les publicains et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les Pharisiens et les Scribes