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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/382

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CHAPITRE XXIII


JÉSUS EST ACCUSÉ DEVANT PILATE, ENVOYÉ A HÉRODE, ET RAMENÉ A PILATE ; BARABBAS (Matth. xxviii, 1 sv. ; Jean, xvii, 28 ; xix, 1 sv.). — CHEMIN DU CALVAIRE (ibid.). — CRUCIFIEMENT ; LE BON LARRON ; MORT DE JÉSUS, SA SÉPULTURE (Matth. xxvii, 23 ; Marc, xv, 22 ; Jean, xix, 18 sv.).


Toute la multitude se levant, ils menèrent Jésus à Pilate[1]. Et ils commencèrent à l’accuser, en disant : Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation, défendant de payer le tribut à César[2], et se donnant le nom de Christ roi. Pilate l’interrogea donc, disant : Êtes-vous le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Vous le dites. Et Pilate dit aux Princes des prêtres et au peuple : Je ne trouve rien de criminel en cet homme. Mais redoublant leurs instances, ils dirent : Il soulève le peuple, répandant sa doctrine dans toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu’ici. Pilate, entendant nommer la Galilée, demanda si cet homme était Galiléen. Et dès qu’il sut qu’il était de la

  1. L’escalier que Jean monta pour entrer au prétoire est connu sous le nom de Scala sancta ; il est maintenant à Rome, près de la basilique de Saint-Jean de Latran. Notre-Seigneur l’a monté trois fois pendant sa passion : cette première fois pour son interrogatoire, la deuxième en revenant de chez Hérode, et la troisième après sa flagellation. Cet escalier, arrosé du sang de Jésus-Christ, a vingt-huit marches. Il fut transporté à Rome par ordre de Constantin.
  2. C’était précisément le contraire qui était vrai (xx, 25).