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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/387

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50 Et voici qu’un membre du Grand-Conseil, nommé Joseph, homme vertueux et juste, qui n’avait point approuvé le dessein des autres, ni pris part à leurs actes, — il était d’Arimathie, ville de Judée[1], et attendait, lui aussi, le royaume de Dieu, — alla trouver Pilate, et lui demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l’enveloppa d’un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait encore été mis. Or, c’était le jour de la Préparation, et celui du sabbat commençait à luire. Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus, ayant suivi Joseph, virent le sépulcre, et comment le corps de Jésus y avait été déposé. Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums[2] ; le jour du sabbat, elles demeurèrent en repos, selon la Loi.

  1. D’après l’opinion la plus probable, Arimathie serait la même ville que l’ancienne Ramathaim-Sophim, patrie de Samuel, dans la tribu d’Éphraïm, près de Lydda (plus tard Diospolis), et que la Ramleh actuelle, ville de trois mille âmes, située dans la plaine de Saron, à huit heures de marche de Jérusalem. Saint Luc l’appelle ville de Judée, peut-être parce qu’elle appartenait autrefois au territoire samaritain, conquis par les Juifs sous Jonathas Machabée.
  2. Pour embaumer le corps de Jésus.