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Page:Aulnoy - Contes des fées, 1868.djvu/321

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LE PRINCE LUTIN

pousera, tels sont les décrets du destin, je ne puis m’y opposer.

Retirez-vous, Abricotine, je ne veux plus entendre parler de cette fille, dont les sentiments me causent tant de chagrin.

En apprenant ces nouvelles, la princesse fut désespérée.

Lutin, qui était près d’elle, se souvint que Furibond était très-intéressé, et pensa qu’en lui donnant beaucoup d’argent, il se retirerait.

Il s’habilla en amazone et fut au camp de Furibond.

Il lui dit que la princesse, préférant une vie paisible aux embarras de la guerre, lui faisait offrir autant d’argent qu’il en voudrait pour qu’il la laissât en paix.

Furibond répliqua que, par pitié, il lui accorderait sa protection, si elle lui envoyait cent mille mille mille millions de pistoles.