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Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/135

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PARENTS
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Faisons tout pour que notre
enfant ne soit pas l’un des trois cent mille idiots qui s’écrasent pour voir arriver Ladoumègue.
Équilibrons leurs jeux.

Les jeunes gens sourient quand nous leur disons l’éclat des petits jeux de naguère aux jours de pluie. Les gens d’esprit se renvoyaient la balle. Les femmes y apportaient leur sagesse du cœur ; autour d’elles pouvait se former la vie sentimentale. Inventons de nouveaux tournois des jeux de la parole ; car cet esprit bref et brutal né des sports n’a rien donné qui vaille.

Ajoutons que les Romains n’aimaient pas le sport. Ils disaient qu’il fait de mauvais soldats.

Inventons des réjouissances champêtres.

Qu’on y lutte d’esprit et de lumières dans les entr’actes des jeux du corps- ; la bête s’en trouvera bien et l’amour s’en trouvera mieux.

Et n’ôtons pas la danse à la jeunesse,
elle a ses vertus aériennes. Faisons de beaux dimanches à nos adolescents car leur semaine sera dure.


Le vice des sports.

Ils ne laissent aux jeunes aucun loisir et, ce qui est pire, aucun goût pour la vie de l’esprit et du cœur. C’est la tare du temps. Elle nous a coûté plus que nous ne pensons.

Je demandais à un professeur de Grasse en 1935, des garçons épris de lettres pour dire de beaux vers en public, ce qui hier les ravissait.