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Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/157

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PARENTS
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vingt-huit. Et bientôt chez tes filles gâtées, toi consumée de zèle, avec tes débauches de don, tu serais la bonne à tout faire sans gages.

C’est de ton conseil, c’est de ton regard qui pénètre et déloge le mal, c’est de ton influence que tes filles ont besoin et plus que de tes bras. Veille à ne pas leur manquer pour t’être donnée dissolument sans mesure. Aucun déchaînement n’est sain et pour personne.


La toute-femme.

Ce qui la distingue des femmes fragmentaires, celles qui disent ainsi que les servantes : « Si je suis ici, je ne suis pas ailleurs », c’est que l’autre, la toüte-femme est comme Dieu, partout. Elle est dans la peau de tous ceux qu’elle protège. Elle sait à chaque heure que tel ou tel des siens a froid ou chaud, qu’il manque de ceci, de cela. Elle sauve tout à la fois et ce qu’elle trouve pour l’un lui sert pour l’autre.

Je n’en dirai pas autant de Mme de
Grignan que sa mère Mme de Sévigné avait rendue célèbre à la cour par son idolâtrie. Celle-là ne sut faire qu’une chose à la fois. Ce n’était pas un chef. Le chef est magnanime. Mme de Sévigné mourait de la petite vérole à un étage du château de Grignan. Soignée, mais non par son enfant, elle appelait sa fille, son idole qui ne vint pas. Et la pauvre marquise expira en disant : « Tout de même, si j’avais été aux Rochers, mon fils aurait été près de moi. »

Mme de Grignan craignait-elle la petite vérole pour elle ou pour sa fille ?