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Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/157

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blement au pas et sans caracoles. Catherine contente d’échapper aux dangers qu’elle avait craints exprima sa joie et sa surprise. Son compagnon l’assura que c’était au talent qu’il avait pour conduire qu’elle était redevable de la sagesse de son cheval, qu’il savait le maîtriser et le rendre docile, par la manière dont il se servait des guides, et qu’il lui faisait sentir la main. Catherine pensa que c’était bien inutilement qu’il l’avait d’abord effrayée, puisqu’il était si sûr de contenir son cheval, et se félicita en même tems d’être avec un aussi bon conducteur. L’animal continua à suivre son allure, sans témoigner la moindre propension à s’animer ; ce qui tranquillisa tout-à-fait Catherine, et lui permit de se livrer entièrement au plaisir de faire une jolie promenade par un