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Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/167

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pour mieux dire de son monologue, il ne parla plus que de lui et de ce qui le concernait. Il fit le récit de tous les marchés de chevaux qu’il avait terminés, tantôt pour des bagatelles, tantôt pour des sommes énormes. Il désigna de quelles races provenaient tous ceux qu’il avait eus ; il énuméra tous les paris qu’il avait faits sur des courses, et qu’il avait gagnés par ses connaissances, qui lui faisaient juger infailliblement de la valeur et de la vîtesse d’un cheval. Il détailla tous les mauvais pas dont l’ardeur de son excellent coursier l’avait tiré sans le moindre accident, tandis que ses camarades y étaient presque tous restés. Ensuite il se vanta de tuer lui seul à la chasse plus de gibier que tous les autres ensemble ; il fit la description de quelques fameux