Aller au contenu

Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/413

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’était donné pour qu’elle fût honorablement traitée, les instances réitérées qu’il lui faisait pour l’engager à prendre quelque chose, la crainte qu’il lui témoignait qu’elle ne trouvât rien de son goût, quoique le déjeûner fût le plus somptueux qu’elle eût vu ; elle se sentait remplie de confusion, en pensant que tant de marques de respect étaient au-dessus de ce qui lui était dû : elle ne savait de quelle manière y répondre. Elle fut péniblement affectée en voyant l’impatience que le Général laissait éclater de ce que son fils aîné n’arrivait pas, et sur-tout la sévérité des reproches qu’il lui adressa lors de son arrivée. Selon elle, cette sévérité excédait de beaucoup le tort de Frédéric ; mais ce qui ajouta le plus à sa peine, c’est qu’elle ne put ignorer qu’elle était la cause de ces