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Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/535

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plorait le sort de son amie qu’elle croyait accablée par les reproches de son père, et elle attendait elle-même ceux que la colère de celui-ci lui dicterait relativement à la tentative qu’elle avait faite. Cependant elle n’entendait rien. La vue d’un carosse qui arrivait à l’abbaye ranima son courage et lui donna assez de force pour la déterminer à descendre au salon, en lui faisant penser que la présence des étrangers la protégerait dans ce moment.

Le Général la présenta à la société comme l’amie de sa fille ; il le fit en des termes si flatteurs pour elle qu’ils déguisaient parfaitement le ressentiment qu’elle lui croyait et qu’elle fut rassurée, au moins pour le moment.

Éléonore qui avait toujours un ton