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Page:Austen - La Famille Elliot T1.djvu/236

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worth, nous dire le nom du gentilhomme qui vient de partir ?

— Oui, monsieur ; c’est un M. Elliot, très-riche ; il est venu hier au soir de Sidmouth ; vous devez avoir entendu sa voiture pendant que vous étiez à dîner : il va actuellement à Bath et à Londres. À ce que nous a dit le domestique, sa femme est morte il y a quelques mois ; elle a bien dû regretter la vie ; un mari si jeune, si beau et si riche ! »

Elliot ! se répétait-on les uns aux autres pendant que le sommelier parlait ; c’était comme un écho.

« Elliot ! répéta encore Maria. Il faut, Alice, que ce soit notre cousin, l’héritier présomptif de Kellinch-Hall ; c’est lui sûrement ; n’est-ce pas, Charles ? ce ne peut être que lui ? Jeune, beau, riche ! voilà bien des avantages. N’est-ce pas très-extraordinaire, loger dans la même auberge avec notre cousin Elliot, et ne pas le voir ? Dites-moi, reprit-elle en se tournant vers le sommelier, est-ce que le domestique n’a point dit que son maître appartenait à la famille Elliot de Kellinch-Hall ?

— Non, madame ; il a dit seulement que son maître était très-riche, et serait baronnet