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Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/125

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selle Woodhouse, et l’inimitié qu’ils n’osaient lui témoigner ouvertement, était déversée à pleines mains sur la pauvre Henriette.

Madame Elton s’était, à la première vue, éprise d’une belle passion pour Jeanne Fairfax, et avant qu’Emma eût eu le malheur de lui déplaire. Non contente de manifester son admiration, elle résolut, sans en être priée, sans aucune sollicitation, de la prendre sous sa protection et de lui faire du bien.

La troisième fois qu’Emma la vit, elle apprit d’elle-même ce trait digne du temps de la chevalerie errante.

« Jeanne Fairfax, mademoiselle Woodhouse, est toute charmante. J’en suis folle. Elle est si douce, si gentille, elle a tant de talens. Elle joue du piano comme un ange. Les connaissances que j’ai en musique me permettent d’en parler d’une manière positive. Oh !